À trois kilomètres de la frontière chinoise côté vietnamien, je visite la grotte Coc Bo, près de Caobang, où Ho Chi Minh, après un séjour en Chine, organisa la lutte pour l'indépendance du Vietnam.
À trois kilomètres de la frontière chinoise côté vietnamien, je visite la grotte Coc Bo, près de Caobang, où Ho Chi Minh, après un séjour en Chine, organisa la lutte pour l'indépendance du Vietnam.
Passer une frontière à pied dans un lieu aussi historique que le Col de l'Amitié(友 誼 閞) est vraiment inoubliable !
Cette frontière, il faut le savoir, a été officiellement et protocolairement définie entre la France et la Chine en 1896 lorsque la France était la puissance occupante au Tonkin et que la Chine, ancien "maître "du Vietnam pendant dix siecles (-111 av. J.-C -- 39 ap. J.-C.), était encore un empire (Dynastie Qing, empereur Guangxi). Les deux bâtiments ci-dessous (photos) se trouvent face à face à la délimitation de la frontière !
...Comment je me suis retrouvée à Nanning au lieu d'arriver à la frontière sino-vietnamienne...
Le mandarin est surtout et avant tout une langue écrite et qui dit écrite dit écrite en idéogrammes, ces fameux caractères à la fois si beaux et si compliqués (certains peuvent comporter jusqu'à quatorze traits). Ils sont pourtant essentiels notamment parce que le chinois contient d'innombrables homophones. C'est-à-dire des mots qui se prononcent de la même façon mais qui revêtent des significations complètement distinctes. Seul le contexte permet de les distinguer à l'oral. Un exemple: Le son "shi" peut s'écrire d'une quarantaine de façons et donc avoir autant de sens.
Toutes les grandes villes chinoises sont équipées de métros performants et peu coûteux. Voici comment faire si vous ne voulez plus prendre systématiquement des taxis.
...Édifiée il y a plus de deux mille ans, cette agréable cité portuaire située à 230 km au sud de Nanning dans le sud-ouest de la Chine, est connue pour sa plage d'Argent et son commerce de perles. D'ici part le ferry pour l'île chinoise de Hainan (海南 岛). Des milliers de réfugiés sino-vietnamiens y trouvèrent refuge après le conflit qui opposa les deux pays en 1979.
Capitale de la Province autonome Zhuang du Guangxi (sud-ouest de la Chine), Nanning attire peu les touristes sauf ceux en partance pour le Vietnam depuis la Chine. Cependant, j'ai pu voir au musée du Guangxi (ligne 1 du métro, station Minzu guangchang) de beaux tambours anciens en bronze et de belles porcelaines, une place Zhaoyang ( ligne 1, Zhaoyang guangchang) très animée avec ses chanteurs et joueurs de erhu (le petit violon chinois) et ses grappes de joueurs de cartes et de mah-jong.
Je ne suis en Chine que depuis quelques jours mais j'ai déjà eu le temps de voir de si belles porcelaines à Canton et à Nanning que je ne résiste pas à l'envie de vous les montrer ! Jugez par vous-même !
En ce début de printemps, les admirateurs sont là, armés de leur téléphone ou de leurs appareils photos dernier cri. Surtout il ne faut pas rater la floraison éblouissante des "mu mian" (bombax malabaricum) dont les énormes fleurs d'un rouge éclatant tombent en abondance sur le sol en mars.
Avis aux intéressés ! Près de la station de métro Ximenkou à Canton se trouve une étonnante rue, celle des collectionneurs et revendeurs de monnaies anciennes, les fameuses sapèques, ces pièces percées d'un trou carré permettant de passer un cordon pour les relier. N'hésitez pas à flâner à Haizhu Zhonglu, c'est le nom de la rue, et vous verrez le manège incessant des collectionneurs en quête de la précieuse pièce qui manque à leur collection. Les négociations semblent toujours très ardues.
À Canton, pour qui s'intéresse au temps long, une visite s'impose : celle du musée du roi du Nanyue, situé sur le site même où fut découvert en 1983 son tombeau vieux de plus de deux mille ans. La richesse de la sépulture du roi Zhao (137-122 avant J.-C.), deuxième roi du Nanyue marque l'apogée de la dynastie des Yue du Sud sur lesquels les Hans reprendront le dessus. La pièce maîtresse est assurément l'étonnant linceul du souverain, composé de 2291 pièces de jade assemblées avec de la soie rouge et recouvert de disques de jade perforés au centre, appelés "bi", typiques de la Chine ancienne. Dans la tradition chinoise, le jade est sensé préserver le corps de la putréfaction et faciliter le voyage de l'esprit du défunt. Perles, bijoux, jades sculptés entouraient depuis deux millénaires le roi du Nanyue dans sa tombe à double paroi découverte au fond d'une chambre funéraire construite en pierres.
Les oreillers en céramique, spécialité chinoise, ne datent pas d'hier. Apparus au temps des Sui, ils devinrent populaires pendant la Dynastie des Tang, à partir du VIIe siècle. Leur utilisation ne cessa de se répandre par la suite.
De passage à Canton en mars 2025, j'ai pu en découvrir plus de deux cents exemplaires au musée du roi de Nanyue. Cet établissement culturel où se trouve la sépulture toute de jade de l'ancien souverain, a été l'heureux bénéficiaire d'une donation privée.La diversité des formes, des décors et des couleurs traduit bien la multitude de pratiques artistiques dans la Chine ancienne.
...Lisant l'ouvrage de Claude Roy Sur la Chine (Gallimard, 1979) dans lequel ce passionné de Chine réunit tous ses articles consacrés à l'Empire du milieu, je découvre un auteur remarquable du XVIIe siècle, complètement inconnu de moi, Pu Songling (蒲 松岭 - 1622-1715) qui consacra sa vie à recueillir les contes et légendes de la Chine ancienne. Resté dans l'ombre de son vivant, Pu connut une immense gloire à titre posthume après la publication à partir de 1740 du Liaozhai zhiyi (en chinois 聊斋 志异), publié en français sous le titre Chroniques de l'étrange (éd. Picquier Poche). Voici ce qu'en disait Claude Roy.
Pour cette dernière journée de voyage en Chine, qu'il fait bon flâner autour du lac Émeraude de Kunming ! Demain départ pour Bangkok pour attraper un vol pour Paris puisque le vol direct Kunming-Paris en onze heures a été annulé depuis la crise du Covid. Le vol Paris-Chengdu, lui aussi annulé, devrait reprendre prochainement. Mais revenons au lac Émeraude. Promenons-nous avec les moines du temple Yuantong, avec les amateurs d'exercices physiques ou les jeunes filles en costumes anciens à la recherche de clichés avantageux !
De retour à Kunming (province du Yunnan), je ne peux m'empêcher d'aller au marché m'imprégner des couleurs et des odeurs des multitudes de fruits, légumes, champignons, condiments qui composent la cuisine locale. Un plaisir des yeux autant que des papilles !
Baisha, petite ville située à une trentaine de kilomètres de Lijiang (province du Yunnan) est l'ancienne capitale des Naxi, la minorité très présente dans cette région. Elle abrite un Institut de formation à la broderie naxi, institut dont la mission est de préserver ce savoir-faire propre à cette ethnie. Les larges points brodés permettent de réaliser des tableaux très colorés comme le montrent les photos ci-dessous. La formation dure trois ans.
Depuis mon arrivée à Pékin début avril 2024 et tout au long de mon voyage à travers différentes provinces (Jiangxi, Jiangsu, Hunan, Chongqing, Sichuan, Yunnan), le constat est partout le même : les voitures électriques surpassent en nombre - et de très loin - les véhicules thermiques. Les Chinois les ont adoptées comme ils ont adopté depuis très longtemps le scooter électrique. Il est vrai que le gouvernement chinois a encouragé les constructeurs automobiles à avancer dans ce domaine. Le résultat est spectaculaire. Selon le journal Les Échos, dans son édition du 26 avril, il y aurait une centaine de constructeurs chinois (Aeolus, Maple, Venucia, Aion, Haval, Voyah, M-Hero...) à s'être lancés dans l'aventure avec souvent le soutien des autorités provinciales, sans que, pour le moment, il n'y ait de projets de fusion.
Le succès touristique de Lijiang, une cité ancienne du nord Yunnan, ne se dément pas. Un patrimoine bâti exceptionnel, la proximité de la haute montagne tibétaine, la culture de la minorité naxi, une nature bien préservée et ses nombreuses plantes médicinales, un climat tempéré, un aéroport et une ligne TGV, voici quelques-uns des ingrédients de ce succès, sans compter un niveau de vie plus élevé pour de nombreux Chinois.
Jeux de cartes, gymnastique douce (taichi), coiffeurs de rue, ventes de plantes médicinales ou de remèdes surprenants (comme une patte de tigre desséchée ou de la pommade à base de venin de scorpion pour combattre les piqûres d'insectes), vendeurs de champignons, de gingembre, de piment ou de poivre... La rue à Leschan (province du Sichuan) en ce mois d'avril printanier, est un spectacle permanent. Et au bord de la rivière, n'oublions pas ceux qui, attachés à une bouée, se laissent porter par le courant, ni ceux qui profitent de la douceur du soir pour chanter en chœur ou faire quelques pas de danse dans des chorégraphies de rue.
Le Grand Bouddha (大佛) de Leshan (province du Sichuan), le plus grand du monde depuis la destruction par les Talibans de ceux d'Afghanistan, mesure 71 mètres de haut (et ses oreilles 7 mètres !). Il est sculpté dans la falaise surplombant le confluent des trois rivières Dadu, Min et Qingyile. Le moine Haitong, qui fut l'inspirateur de ce projet en l'an 703, espérait que le Bouddha calmerait les rivières et protègerait les bateliers des tourbillons dangereux.
Ce qui se serait produit. Un conseil : plutôt que de prendre un bateau pour aller voir le Grand Bouddha, il est nettement préférable de traverser le remarquable Parc du Bouddha oriental (东方佛都) pour l'aborder par le haut avant de descendre un escalier pour découvrir par le bas l'imposante statue sculptée dans la roche.
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