Le Grand Bouddha (大佛) de Leshan (province du Sichuan), le plus grand du monde depuis la destruction par les Talibans de ceux d'Afghanistan, mesure 71 mètres de haut (et ses oreilles 7 mètres !). Il est sculpté dans la falaise surplombant le confluent des trois rivières Dadu, Min et Qingyile. Le moine Haitong, qui fut l'inspirateur de ce projet en l'an 703, espérait que le Bouddha calmerait les rivières et protègerait les bateliers des tourbillons dangereux.
Ce qui se serait produit. Un conseil : plutôt que de prendre un bateau pour aller voir le Grand Bouddha, il est nettement préférable de traverser le remarquable Parc du Bouddha oriental (东方佛都) pour l'aborder par le haut avant de descendre un escalier pour découvrir par le bas l'imposante statue sculptée dans la roche.
Jingdezhen (province du Jiangxi) est la capitale historique de la porcelaine. Au cours des 1700 dernières années, elle a fabriqué les porcelaines les plus fines, y compris celles destinées à l'Empereur. Aujourd'hui, elle continue de produire les plus belles pièces de Chine. De ses très nombreux ateliers proviennent notamment toutes les figures de porcelaine qui décorent les temples, qu'ils soient bouddhistes, taoïstes ou confucianistes ainsi que ceux dédiés aux personnages de la religion populaire.
Voici quelques photos prises dans des ateliers de Jingdezhen représentant le Bouddha riant, appelé Milefo en Chine, et qui est attendu comme un Messie pour apporter le bonheur aux hommes.
Flâner dans la rue Dinhuisi Xiang (定慧寺巷)à Suzhou (province du Jiangsu), comme je l'ai fait aujourd'hui, c'est tout d'abord fuir l'agitation de la trop touristique Pingjiang lu (平江路). C'est surtout profiter du calme d'un très beau site datant de la dynastie Song (982) avec les Pagodes jumelles, hautes de plus de trente mètres et de forme octogonale, de leur jardin remarquable et d'un très beau temple bouddhiste situé quelques mètres plus loin. Cette partie de la ville dont le renom est dû aux nombreux poètes et calligraphes qui y vécurent au cours des derniers siècles, est l'une des plus paisibles.
Taoïsme, confucianisme, bouddhisme, les trois grandes sagesses de la Chine sont-elles convergentes ? Selon Cyrille J.-D. Javary, auteur de nombreux ouvrages sur la Chine ancienne, cela ne fait aucun doute. Je vous propose de lire cet extrait d'un de ses ouvrages dans lequel il fait une remarquable et très éclairante synthèse des trois "enseignements" chinois.
Source : Cyrille J.-D. Javary, Les trois sagesses chinoises, 2010, Albin Michel, pp. 228-231
Les grottes de Longmen (longmen shiku) près de Luoyang (Henan), ancienne capitale de quatorze dynasties, ont commencé à être sculptées à la fin du Ve siècle sous la dynastie des Wei, après le déplacement de la capitale de Datong à Luoyang en 494. Au cours des deux siècles qui suivirent, plus de 100000 représentations de Bouddha furent taillées sur plus d’un kilomètre le long des falaises qui dominent le fleuve Yi (yi hé).
Selon les spécialistes, les premières effigies sculptées présentent un style similaire à celui de Yungan, révélant une influence indienne et des expressions plutôt intemporelles. Les sculptures des grottes achevées plus tardivement, sous les Tang, présentent davantage un style chinois.
Visiter Xian et ses environs, c’est entrer de plain-pied dans l’histoire avec un grand « h »de la Chine.
La célèbre Armée de terre cuite, connue mondialement (8000 sculptures de soldats et des centaines de charriots et de chevaux grandeur nature pour protéger le premier empereur de Chine, Qin Shi Huang, d’une cruauté sans pareille) ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. La dynastie Han qui suivit (-206 av. J.-C. - 220 ap. J.-C.), contemporaine de l’Empire romain, est une période essentielle pour le développement administratif, technique, économique et culturel de l’Empire du milieu et son rayonnement dans toute l’asie. Les Han créèrent de toutes pièces leur capitale à Chang’an, l’actuelle Xian.
Visiter sous la pluie la Grande pagode de l’Oie sauvage de Xian (province du Shaanxi) n’est pas ce dont je rêvais mais il aurait été vraiment dommage de manquer ce rendez-vous avec l’histoire du bouddhisme en Chine.
Le temple Yuantong vaut vraiment qu’on y consacre une visite...
C’est le plus vaste et le plus ancien temple bouddhique de la capitale du Yunnan. Il aurait plus de mille ans. Situé au nord du parc du Lac d’émeraude, il est très fréquenté par des pèlerins arrivant souvent en groupes pour participer à des processions encadrées par les moines du temple. Une communauté monastique très active y pratique de nombreux chants et prières.
Le village de Hualong est situé à environ deux kilomètres de la vieille ville de Shaxi, ancienne étape de la route du thé et des chevaux qui reliait jadis le Yunnan au Tibet et à l’Inde. Le long du chemin depuis la vieille porte Est de Shaxi, nous croisons plusieurs temples familiaux, de taille très modeste, mais où des restes de bâtonnets d’encens sont encore bien visibles.
Ventripotent et souriant, Milefo, Messie bouddhiste, légende chinoise...
(Texte rédigé avec l'aide de Wikipedia, photos réalisées par mes soins dans différentes régions de Chine)
En Chine, le Messie bouddhique, Metraya (mot sanscrit signifiant "bienveillant") prend le nom de Milefo 弥勒佛 ou Milepusa 弥勒菩萨. Selon la tradition, il règne actuellement au paradis "Tusita" en tant que Bodhisattva. Il doit revenir dans la sphère humaine pour y être un bouddha d'amour bienveillant en un âge d'harmonie, afin de rehausser le bien-être du monde.
Le temple Lingyin serait l'un des dix plus beaux temples de Chine. Il fait de Hangzhou la ville bouddhiste par excellence du sud-est de l'Empire du Milieu. Fondé en 954 mais reconstruit plusieurs fois, il est situé près du lac de l'Ouest, non loin de la pagode Leifeng.
Très peu d'étrangers en voyage en Chine se rendent à Zhenyuan. Pourtant cette petite ville de l'est du Guizhou mérite le détour.
Étirée le long de la rivière Wuyang, enchassée entre deux séries de monts abrupts, sa vieille ville était autrefois un poste de garnison sur la route commerciale du Yunan au Hunan. Le Qinglong Dong, un étonnant imbroglio vertical de temples, de grottes et d'escaliers est vraiment intéressant. On y trouve superposés des temples bouddhiques, taoïstes et confucéens, dont la construction a commencé sous la dynastie Ming. Des gloires locales y détiennent leur propre oratoire. Autre curiosité : le pont Zhusheng, surmonté d'une tour à trois niveaux.
Yangzhou accueille actuellement une remarquable exposition de thangkas , peintures traditionnelles tibétaines , représentations de diagrammes mystiques montrant les multiples divinités du bouddhisme. Ces tableaux, qui peuvent être roulés, servent de support à la méditation. Ceux présentés dans cette exposition ont demandé entre sept mois et trois ans de travail aux artistes qui les ont realisés. Les peintres utilisent des pigments issus de pierres broyées et d'or. Toutes ces œuvres exigent une minutie extrême comme le montrent ces photos qui, pour la plupart, sont des détails d'oeuvres beaucoup plus grandes.
Quatre caractères géants inscrits au pied de la principale des trois pagodes de Dali résument le vœu de toute une population : "Calmez pour toujours le fleuve et la montagne ! " Derrière elles, en enfilade les temples abritant les multiples dieux du bouddhisme, que l'on gravit un à un. Pas de moines mais des chants d'inspiration tibétaine diffusés à l'intérieur des temples comme à l'extérieur... Détruit pendant la Révolution culturelle, ce plus ancien site religieux de tout l'ouest de la Chine a été entièrement reconstruit dans les années 1990...