Les touristes (chinois) affluent à Fenghuang (province du Hunan) par cars entiers. Les photos ci-dessous veulent rendre hommage à toutes les personnes rencontrées pendant mon séjour en ce mois d'avril 2024 et, à travers elles, aux innombrables "petites mains" qui rendent cette ville si vivante et si attachante.
Dès sept heures du soir, cette petite cité ancienne du Hunan qui s’étire le long de la rivière Tuo, se livre entièrement au tourisme de masse. Elle s’illumine alors de tous ses feux. Ses rives, ses ponts, ses pagodes et ses temples participent à la fête. Un dragon et des musiciens animent les eaux de la Tuo tandis que des bateaux voguent sur ses flots. Les robes et coiffes Miao habillent hommes et femmes désireux de se faire prendre en photo sous toutes les coutures. Disons-le tout net : trop c'est trop ! J'avais visité Fenghuang en 2017. Les visiteurs étaient déjà présents mais discrets.
Petite visite express du Musée provincial du Hunan, l'une des vingt-six provinces chinoises. Fait notoire de cette région, elle fut, au cours de la longue histoire de la Chine, une terre de refuge lors des crises dynastiques ou des catastrophes naturelles, d'où un important brassage de population.
Si l'on arrive en voiture dans la capitale du Hunan, on découvre de prime abord, une forêt de tours très hautes, très serrées, très grises et très semblables. C'est en fait une métropole de six ou sept millions d'habitants, très active sur le plan économique. C'est aussi une ville particulière sur le plan historique puisqu'elle a donné à la Chine son Grand timonier. Natif du Hunan, Mao Zedong y fut instituteur avant de devenir le révolutionnaire que l'on connaît. Les Hunanais, tres patriotes, lui sont restés fidèles semble-t-il vu les foules qui se déplacent sur l'île Mandarine, au cœur de la ville, pour se faire photographier devant sa sculpture géante. Changsha, qui attire beaucoup les jeunes, me dit-on, possède le remarquable Musée provincial du Hunan où se pressent des foules incroyables.
La vieille ville de Fenghuang, au nord-ouest du Hunan, est une petite merveille. Elle fut jadis une ville-frontière marquant la limite entre les civilisations han des plaines centrales et les minorités miao, tujia et Dong. Ses remparts et portes anciennes, ses ruelles, ses maisons sur pilotis, son pont à deux niveaux et ses temples en font vraiment une cité remarquable. Dommage, en mars il y fait très frais et humide !