Extraits de Chine

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Selon Le Monde du 6 septembre 2021, le virage à gauche de Xi Jinping révèle la crainte d’une occidentalisation de la Chine. Au nom de la lutte contre « l’expansion désordonnée du capital », de nouvelles réglementations viennent sanctionner les entreprises chinoises du secteur privé. Parmi elles, les géants de la technologie.

Source : Le Monde.fr, le 7/9/2021 . Article de Frédéric Lemaître, correspondant à Pékin

Analyse. Lourdes sanctions imposées aux fleurons de la technologie, désormais placés sous étroite surveillance, obligation faite aux entreprises du secteur du soutien scolaire de revoir de fond en comble leur modèle économique et de se muer en associations à but non lucratif, mise au pas de l’industrie du showbiz et interdiction aux moins de 18 ans de jouer plus de trois heures par semaine aux jeux vidéo en ligne…

Les lampions de la fête organisée le 1er juillet à l’occasion du centenaire du Parti communiste chinois étaient à peine éteints qu’un nombre incalculable de nouvelles réglementations s’est abattu sur les entreprises chinoises. Pas sur toutes : sur celles du secteur privé qui, d’une façon ou d’une autre, incarnent l’avenir. Soit parce qu’elles sont liées à Internet, soit parce qu’elles s’adressent aux jeunes. Mot d’ordre invoqué : la lutte contre « l’expansion désordonnée du capital ». Il y a de bonnes raisons à cela.

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Pékin, analyse la chercheuse dans un entretien au Monde investit activement cette ancienne zone soviétique, selon une stratégie visant à assurer la stabilité régionale et à conserver des débouchés commerciaux en cas de conflit sur les mers.

Source : Le Monde du 5 février 2021. Propos recueillis par Brice Pedroletti.

Niva Yau est, depuis 2018, chercheuse junior à l’Académie de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), basée à Bichkek, au Kirghizistan. La jeune femme, originaire de Hongkong est aussi chercheuse non-résidente à l’Institut de recherche en politique étrangère de Philadelphie. En 2020, le Washington Post lui a décerné un prix Albie – en mémoire de l’économiste Albert O. Hirschman (1915-2012) – qui récompense les dix meilleurs articles d’économie politique publiés dans l’année.

Le projet des « nouvelles routes de la soie » du président Xi Jinping a été officiellement lancé à Astana, au Kazakhstan, en 2013. Mais nombre d’investissements chinois lui sont antérieurs. Quelle a été leur évolution ?

Dans les années 1990-2000, les investissements chinois allaient surtout dans les gazoducs (au Turkménistan), l’exploitation de pétrole (au Kazakhstan), et au Kirghizistan et au Tadjikistan, dans des infrastructures de base, comme la construction de routes, d’usines de ciment ou de goudron.

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La baisse du nombre de naissances et l’augmentation concomitante de l’espérance de vie rendent la situation du système de retraites explosive, note Frédéric Lemaître, correspondant du « Monde » à Pékin.

Dans un parc de Shanghaï, en 2008.Dans un parc de Shanghaï, en 2008. AFP PHOTO/Mark RALSTON

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Selon Le Monde du 5 janvier 2021, la Chine s’est engagée à atteindre la neutralité carbone en 2060. Mais avec une majorité de son énergie reposant sur le charbon, la réduction de ses émissions s’annonce être une gageure.

Source : Le Monde, article de Frédéric Lemaître du 5 janvier 2021

La Chine s’apprête-t-elle à passer du rouge au vert ? Le discours prononcé par Xi Jinping lors de la 75e session de l’Assemblée générale des Nations unies, le 22 septembre, a soulevé de nombreux espoirs à travers le monde. A la surprise générale, le président chinois a annoncé que Pékin se fixait comme objectif de parvenir à la neutralité carbone à l’horizon 2060 et même à atteindre un pic de ses rejets de CO2 avant 2030 – et non plus « autour » de 2030, comme indiqué lors de son précédent plan climat.

Malgré le scepticisme de nombre de sinologues habitués aux discours sans lendemain des dirigeants communistes, cette annonce a incontestablement relancé une dynamique internationale. Si le premier pollueur de la planète – la Chine est responsable d’un quart des émissions de gaz à effet de serre – s’engage réellement en faveur du climat, tout est possible. D’ailleurs, dans le sillage de Pékin, le Japon, immédiatement suivi par la Corée du Sud, s’est engagé fin octobre à atteindre cette neutralité carbone dès 2050. « Une énorme victoire pour la planète », s’est félicité Greenpeace, peu habituée à tresser des lauriers à ces trois gros pollueurs.

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Selon deux enquêtes nord-américaines, les Chinois sont plutôt satisfaits de leurs dirigeants. Les sondés apprécient la lutte contre la corruption et les mesures prises en faveur de l’environnement.

Source : Le Monde.fr Article de Frédéric Lemaître

Dans le quartier des affaires de Pékin, le 15 juillet.

Dans le quartier des affaires de Pékin, le 15 juillet. Mark Schiefelbein / AP

Les enquêtes d’opinion réalisées en Chine sont à interpréter avec d’infinies précautions, étant donné la nature du régime et la taille du pays. Pourtant, deux études récemment publiées par des centres de recherche nord-américains méritent attention. Bien que menées dans des conditions très différentes, elles semblent indiquer une réelle satisfaction de la population à l’égard de ses gouvernants.

La première enquête, qui portait sur la gestion du Covid-19, a été supervisée par Cary Wu, professeur assistant au département de sociologie de l’université de York (Canada). Elle a été menée fin avril par 613 étudiants chinois de 53 universités différentes qui ont distribué, en ligne, le questionnaire. 19 816 personnes, réparties dans tout le pays, ont répondu. 

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Mots clés: Hubei Politique
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Le président chinois Xi Jinping et des responsables chinois assistent à la session de clôture de l’Assemblée populaire nationale (APN) au Grand Palais du Peuple à Pékin, le 28 mai.

Le président chinois Xi Jinping et des responsables chinois assistent à la session de clôture de l’Assemblée populaire nationale (APN) au Grand Palais du Peuple à Pékin, le 28 mai. Photo : CARLOS GARCIA RAWLINS / REUTERS

Que retenir de la session annuelle de l’Assemblée nationale populaire (ANP), le Parlement chinois, qui s’est tenue du 22 au 28 mai ?  demande Le Monde dans son édition du 28 mai 2020. Réponse de Frédéric Lemaître, auteur de l'article : "Cinq éléments. La désignation d’un adversaire : les Etats-Unis. Une expression : « Une nouvelle guerre froide. » Deux foyers de tensions : Hongkong et Taïwan. Une absence exceptionnelle : la prévision de croissance annuelle. Une présence qui l’est tout autant : celle des masques, qui rendent encore plus impénétrables les visages des députés."

Source : Le Monde du 28 mai 2020, Article de Frédéric Lemaître

Cinq éléments étroitement liés. Le Covid-19 a ajouté une raison sanitaire au découplage économique que Donald Trump tente de mettre en place. Le 22 mai, les Etats-Unis ont mis trente-deux nouvelles sociétés chinoises sur leur liste d’entreprises indésirables sur le sol américain. S’ils hésitent à suivre Washington dans sa croisade contre Huawei & Co, les Européens jurent ne plus vouloir dépendre de l’industrie pharmaceutique chinoise. De leur côté, les Japonais subventionnent leurs entreprises pour quitter la Chine. Pour la principale gagnante de la mondialisation économique, une parenthèse ouverte en 2001 avec son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce se referme.

Le président Xi Jinping en a tiré les leçons, samedi 23 mai, devant les conseillers économiques. La Chine est « confrontée à un grand nombre de défis internationaux, notamment la récession économique mondiale, la forte baisse du commerce et des investissements mondiaux, les turbulences des marchés financiers mondiaux, les restrictions aux voyages mondiaux, les revers de la mondialisation économique, le protectionnisme de certains pays et l’augmentation des risques géopolitiques », a-t-il reconnu. 

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Face au nouvau coronavirus Sars-Cov2, apparu fin 2019, “la Chine a certainement déployé l’effort d’endiguement d’une maladie le plus ambitieux, agile et offensif de l’histoire”. Ce n’est pas la propagande chinoise qui le dit, mais un rapport de l’OMS, publié le 28 février 2020, après qu’une équipe d’une dizaine de scientifiques s’est déplacée sur site pour vérifier que l’épidémie avait bien été contenue dans le pays. Le rapport est analysé dans cet article de Grégory Rozières, de la rédaction du Huffington Post, dont nous reproduisons ici de larges extraits.

Source : m.huffingtonpost.fr du 4 mars 2020. Article de Gregory Rozières

Des louanges qui interviennent alors que le reste du monde, dont la France, doit à son tour tenter d’enrayer l’épidémie de covid-19, la maladie provoquée par le nouveau coronavirus. Mais ici, le tableau de l’OMS est bien moins rose. “La majorité de la communauté internationale n’est pas prête, matériellement et dans l’état d’esprit, à mettre en place les mesures qui ont été déployées en Chine”, estiment les experts.

Après ce constat pas très rassurant, on pourrait se dire que ce n’est peut-être pas plus mal. L’État autoritaire chinois a imposé des quarantaines draconiennes, qui posent des questions en termes de respect des libertés et des droits de l’homme et qui n’ont peut-être pas leur place dans une démocratie. Mais, selon certains experts de l’OMS, ce n’est pas la seule raison pour laquelle le monde et la France ne sont pas prêts face au danger du nouveau coronavirus.

“La diminution du nombre de cas de Covid-19 en Chine est réelle”, affirme clairement l’OMS. Sur les 1300 nouveaux cas répertoriés par l'OMS le 4 mars, seuls 119 sont Chinois. Cette “réussite exceptionnelle” n’a été possible que grâce à “l’engagement profond du peuple chinois dans une action collective face à cette menace commune”, estiment les scientifiques de l’OMS.

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L'entretien qui suit, publié dans son intégralité, est paru dans Le Monde du 10 août 2019. L'analyse fine de Kevin Rudd, mérite selon moi, cette publication in extenso.

Source : Le Monde du 10 août 2019. Entretien réalisé par Arnaud Leparmentier, correspondant du Monde à Washington.

b2ap3_thumbnail_158f240ba54bf8d65e4814c75ec0c4c4.jpg Kevin Rudd

ENTRETIEN

Kevin Rudd, ancien premier ministre travailliste d’Australie, est le président de l’Asia Policy Institute, un think tank de New York destiné à favoriser les relations des Etats-Unis avec l’Asie. Il analyse les stratégies chinoises et américaines, alors que les tensions sont vives entre les deux géants.

Trente ans après Tiananmen, la révolte de Hongkong va-t-elle finir par être réprimée par Pékin ?

Je serais très surpris que les autorités de Pékin prennent ce risque. Une intervention militaire ou de police à Hongkong me semble très improbable : il y aurait une résistance féroce et elle coûterait beaucoup plus à la réputation de la Chine qu’elle ne rapporterait. Dans la hiérarchie des priorités de Pékin, Hongkong fait partie de la deuxième priorité, l’unité nationale, mais une intervention abîmerait la légitimité du parti, qui est la priorité première, et mettrait en danger l’économie – la troisième priorité. 

A Tiananmen, ce risque a été pris.

C’était beaucoup plus tôt et il s’agissait d’une affaire intérieure. Hongkong reste toujours un monde différent. Ce n’est pas Shanghaï, Donggang ou Wuhan. Certains craignent que le chaos à Hongkong se propage. Mais les Chinois du continent, même les dissidents, savent qu’une action similaire ne marchera pas. De surcroît, une intervention détruirait tout espoir d’unification pacifique avec Taïwan car le système « un pays deux systèmes » serait complètement mort.

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Quand le rêve de grandeur de la Chine s’étale dans ses rues ...

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Mots clés: Henan Politique
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Selon le South China Morning Post, le grand quotidien de Hong-Kong, cité par le magazine français Courrier international dans son édition du 27 septembre 2018, la stratégie Made in China 2025 (MIC 2025) qui vise à faire monter en gamme l'industrie chinoise, irrite particulièrement les Etats-Unis. Moins par ses ambitions que par le soutien direct que lui apporte Pékin.

 

Source : South China Morning Post, 10 septembre 2018, repris par Courrier international du 27 septembre 2018.

 

En août, Redcore, une start-up chinoise peu connue, annonçait avec fierté  avoir "brisé le monopole américain" en développant un navigateur web inédit. Mais la gloire de l'entreprise pékinoise a été de courte durée: il est vite apparu que le logiciel contenait des traces de Google Chrome et Redcore a dû brusquement faire machine arrière. Cet incident illustre, du point de vue des Occidentaux, ce qu'ils estiment être une stratégie délibérée de Pékin  pour obtenir, de force, des transferts de technologies et procéder à des vols de propriété intellectuelle. Pour la Chine, il constitue un rappel du gouffre qui la sépare des Etats-Unis dans sa quête pour devenir une superpuissance technologique.

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N'en déplaise aux Occidentaux, la coopération bat son plein entre la Chine et l'Afrique. Lors du sommet qui vient de se tenir à Pékin (3-4 septembre 2018), le président Xi Jinping a annoncé 60 milliards de dollars de nouvelles aides, des annulations de dettes et un renforcement de la coopération militaire.

Source : Le Monde (lemonde.fr du 4/9/2018) - article de Frédéric Lemaître.

Le contraste se voulait saisissant, et il le fut. Les dirigeants africains viennent d’être reçus comme des princes à Pékin, qui a tenu à bien souligner sa différence d’approche par rapport aux Occidentaux – à commencer par le président américain, qui les avait choqués, en janvier, en parlant des Etats africains comme de « pays de merde ».

 

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Mots clés: Diplomatie Politique
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Actuel président de la Fondation Prospective et innovation, l'ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin, s'exprimant dans un compte-rendu qu'il signe de son nom, analyse positivement les travaux du XIXe Congrès du Parti communiste chinois qui s'est réuni en octobre 2017, en particulier dans le contexte international actuel.

Source : site internet de la Fondation Prospective et Innovation ( www.prospective-innovation.org)

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Le contraste entre La Chine et les États Unis est, cet automne, particulièrement criant. Le XIXe congrès du PCC s’est déroulé de manière très prévisible alors que jour après jour Donald Trump s’affiche de plus en plus imprévisible. Zhongnanhai, le lieu du pouvoir chinois, est plus « lisible » que la Maison Blanche.

L’essentiel de la partition exécutée à Pekin, au grand rendez-vous du Parti Communiste Chinois (PCC) était écrit, noir sur blanc, dans le livre de Xi Jinping publié dans le monde entier en 2015 : « La gouvernance de la Chine ». Deja on pouvait lire:  » le parti se charge de la difficile tâche historique d’unir et de diriger le peuple ». L’ancrage « socialiste » était clair.

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Selon le Rapport sur les inégalités mondiales 2018 publié par le World Inequality Lab, la part du revenu national allant aux seuls 10% des plus gros revenus (part de revenu du décile supérieur) était en 2016 de 37% en Europe, 41% en Chine, 46 % en Russie, 47% aux Etats-unis/Canada, et autour de 55% en Afrique sub-saharienne, au Brésil et en Inde. Au Moyen-orient, région du monde la plus inégalitaire, le décile supérieur captait 61% du revenu national.
Ces dernières décennies, les inégalités de revenus ont crû dans presque tous les pays, mais à des rythmes différents, ce qui donne à penser que les institutions et les politiques publiques jouent un rôle dans leur évolution, estiment les auteurs du rapport, parmi lesquels Thomas Piketty, l'auteur de l'ouvrage Le capital au XXIe siècle (2013, Seuil).
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Pour en savoir plus : consulter le rapport à l'adresse suivante : wir2018.wid.word
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Mots clés: Economie Politique
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Mao est né près de Changsha dans le Hunan. Il y exerça le métier d'instituteur plusieurs années avant de devenir le grand révolutionnaire qu'il fut.

 

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Mots clés: Histoire Hunan Politique
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« La communauté internationale ne doit pas perdre la mémoire du massacre de Tiananmen »

Dans son édition du 3 juin 2016, Le Monde a ouvert ses pages "Débats" à la sinologue Marie Holzman, par ailleurs présidente de l'association Solidarité Chine. Elle y exprime le souhait que "la communauté internationale ne perde pas la mémoire du massacre de Tiananmen".

Extrait de Le Monde.fr du 3 juin 2016 :

Certains parlent du Massacre de 1989 comme d’un événement qui appartiendrait au passé. Certes, le pouvoir chinois a tout fait pour qu’il soit effectivement rangé dans les oubliettes de la bureaucratie communiste, mais, en fait, l’actualité du 4 juin se rappelle constamment à nous. Le 2 mai dernier, par exemple, nous apprenions que le prisonnier Miao Deshun serait bientôt libéré de prison. Condamné à vie en 1990 pour sa participation aux manifestations du printemps démocratique de la place Tiananmen, sa peine vient d’être commuée et il devrait être libéré le 15 octobre prochain. L’on apprend ainsi, au hasard des petites nouvelles qui s’échappent de Chine, qu’un prisonnier, que l’on croit à chaque fois être le dernier prisonnier de cette époque va être libéré… jusqu’à ce que l’on apprenne le nom d’un nouveau malheureux qui sera peut-être libéré dans deux, trois ans, et dont on ne connaissait même pas l’identité aujourd’hui.

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Mots clés: Histoire Pékin Politique
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Restauration d'un bouddha en pierre sur le site de Dazu à Chongqing en mars 2014

Voici une information lue cette semaine dans le Quotidien du Peuple, organe de presse contrôlé par le Parti communiste chinois.

Le président chinois vient d'appeler à l'intensification des efforts pour sauvegarder le patrimoine du pays.

Les hauts dirigeants chinois ont réitéré leur détermination à renforcer la protection du patrimoine culturel du pays. Les vestiges culturels et le patrimoine "rappellent l'éclat de la civilisation, de la culture et de l'héritage de la Chine, reliant le peuple chinois à l'éthique forte qu'ils incarnent", a expliqué le président Xi Jinping.

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Mots clés: Arts Politique Tourisme
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Dans l'un des seuls pays du monde où la plateforme de films et de séries en ligne Netflix n'est pas disponible, Au nom du peuple est un équivalent chinois de la série américaine House of Cards. La mini-série Renmin de Mingyi (en chinois), produite à la demande du Parti communiste chinois, sera diffusée à la fin de l'année dans le pays le plus peuplé du monde, selon le journal britannique The Guardian, repris par Le Point.fr dans son édition du 27 avril. Objectif pour Pékin: promouvoir la lutte contre la corruption engagée par le président Xi Jinping. 

Extrait de l'article du Point (version électronique) daté du 27 avril 2016 :

Lors de sa prise de fonction en 2013, le président Xi Jinping avait annoncé  faire de la lutte anti-corruption une priorité : « Si nous laissons ce problème se propager comme de la mauvaise herbe, les conséquences seront désastreuses », avait-il averti, avant de citer un proverbe chinois : « Si tu restes dans un marché aux poissons trop longtemps, tu t'habitueras à la puanteur. »

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Mots clés: Politique
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Depuis la Chine, voici trois informations lues dans le Quotidien du peuple (journal du parti communiste chinois) cette semaine :

GREFFES D'ORGANES - Depuis le 1er janvier 2015, la Chine ne prélève plus d´organes sur les condamnés à mort. Le secteur est donc en pleine réorganisation puisque la collecte se fait désormais sur la base du don. Cette semaine, Huang Jiefu, le président de la commission chinoise du don d´organes et ancien vice-ministre de la santé, s´est félicité des résultats obtenus en 2015 et a annoncé dix mille greffes d´organes l'an dernier, un chiffre nettement supérieur aux années précédentes mais très insuffisant par rapport aux trois cent mille patients en attente d´une greffe. En 2015, un jeune étudiant français avait fait la une de la presse chinoise. Décédé accidentellement en Chine, il avait donné ses organes et permis de sauver quatre vies.

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Vingt avocats, juges et juristes, dont Robert Badinter, ancien garde des Sceaux, et Manfred Nowak, ancien rapporteur de l'ONU sur la torture, viennent de signer une lettre ouverte adressée au président Xi Jinping pour exprimer leur préoccupation à propos de la répression des avocats en Chine. La lettre ouverte a notamment été diffusée par Le Monde.fr (20 janvier 2016) et l'ACAT, une ONG chrétienne contre la torture et la peine de mort. Extraits :

Nous, avocats, juges et juristes signataires de la présente lettre, écrivons pour partager notre profonde préoccupation quant au mouvement de répression sans précédent qui s'est récemment abattu sur des dizaines d'avocats défenseurs des droits de l'homme et a conduit à  la détention de plusieurs d'entre eux. Ce mouvement de répression a commencé le 9 juillet 2015 avec la détention de Wang Yu, de son mari Bao Longjun et de leur fils de seize ans à  Pékin. Depuis, des centaines d'€™avocats, d'employés de cabinets d'€™avocats et leurs familles ont été assujettis à  des mesures répressives allant de l'€™interrogatoire forcé à  la détention en passant par la disparition forcée.

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L'Etat islamique (Daech) vise désormais les musulmans chinois. Selon le Figaro du 9 décembre 2015, l'organisation terroriste vient de diffuser sur les réseaux sociaux un chant en mandarin vantant les mérites de la mort au combat. Voici un extrait de l'article :
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