Pékin, analyse la chercheuse dans un entretien au Monde investit activement cette ancienne zone soviétique, selon une stratégie visant à assurer la stabilité régionale et à conserver des débouchés commerciaux en cas de conflit sur les mers.
Niva Yau est, depuis 2018, chercheuse junior à l’Académie de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), basée à Bichkek, au Kirghizistan. La jeune femme, originaire de Hongkong est aussi chercheuse non-résidente à l’Institut de recherche en politique étrangère de Philadelphie. En 2020, le Washington Post lui a décerné un prix Albie – en mémoire de l’économiste Albert O. Hirschman (1915-2012) – qui récompense les dix meilleurs articles d’économie politique publiés dans l’année.
Le projet des « nouvelles routes de la soie » du président Xi Jinping a été officiellement lancé à Astana, au Kazakhstan, en 2013. Mais nombre d’investissements chinois lui sont antérieurs. Quelle a été leur évolution ?
Dans les années 1990-2000, les investissements chinois allaient surtout dans les gazoducs (au Turkménistan), l’exploitation de pétrole (au Kazakhstan), et au Kirghizistan et au Tadjikistan, dans des infrastructures de base, comme la construction de routes, d’usines de ciment ou de goudron.