C'est le moyen pour moi d'échanger sur la Chine, de faire partager mes voyages en Chine, des lectures sur la Chine, des analyses, des impressions, d'aller au-delà des peurs qu'inspire ce grand pays si entreprenant en essayant de comprendre ses propres craintes, ses propres défis mais aussi de pointer les questions qu'il soulève. Nous aurons peut-être ainsi l’occasion de faire un bout de chemin ensemble.
La Grande pagode de l'Oie sauvage
Visiter sous la pluie la Grande pagode de l’Oie sauvage de Xian (province du Shaanxi) n’est pas ce dont je rêvais mais il aurait été vraiment dommage de manquer ce rendez-vous avec l’histoire du bouddhisme en Chine.
Une représentation du moine Xuanzang
Itinéraire du pélerinage du moine Xuanzang en Inde
La construction de la Grande pagode de l'Oie sauvage à Xian remonte au VIIe siècle, suite à la demande du moine Xuanzang (玄奘) à l’empereur Taizong des Tang (654 ap. J.-C.). Revenu d’un très long périple en Inde avec 657 volumes de sutras et écrits bouddhiques qu’il mettra le restant de ses jours à traduire, Xuanzang avait demandé à l’empereur de les placer en sécurité dans un bâtiment en dur plutôt que dans un édifice en bois comme le sont les constructions traditionnelles chinoises, sujettes aux incendies.
La Grande pagode de l’Oie sauvage de Xuan (7 niveaux, 65 mètres de haut) est construite en briques sur une base carrée et non ronde contrairement aux stupas indiens dont pourtant elle s’inspire. C’est une des plus belles pagodes de l’époque Tang encore existantes.