C'est le moyen pour moi d'échanger sur la Chine, de faire partager mes voyages en Chine, des lectures sur la Chine, des analyses, des impressions, d'aller au-delà des peurs qu'inspire ce grand pays si entreprenant en essayant de comprendre ses propres craintes, ses propres défis mais aussi de pointer les questions qu'il soulève. Nous aurons peut-être ainsi l’occasion de faire un bout de chemin ensemble.
Visiter Xian et ses environs, c’est entrer de plain-pied dans l’histoire avec un grand « h »de la Chine.
La célèbre Armée de terre cuite, connue mondialement (8000 sculptures de soldats et des centaines de charriots et de chevaux grandeur nature pour protéger le premier empereur de Chine, Qin Shi Huang, d’une cruauté sans pareille) ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. La dynastie Han qui suivit (-206 av. J.-C. - 220 ap. J.-C.), contemporaine de l’Empire romain, est une période essentielle pour le développement administratif, technique, économique et culturel de l’Empire du milieu et son rayonnement dans toute l’asie. Les Han créèrent de toutes pièces leur capitale à Chang’an, l’actuelle Xian.
C’est dans cette même ville de Chang’an que la dynastie Tang (618-907) y établit les sa capitale et que les arts, en particulier la poésie et la sculpture y connurent leur apogée. Chang’an devint alors la ville la plus grande du monde. Le bouddhisme, arrivé d’Inde au IIe siècle, y prit un essor considérable (91 temples à Chang’an en 722).
La Route de la soie, active déjà depuis plusieurs siècles et qui commençait dans cette même capitale, fit connaître les produits chinois jusqu’à Rome, ouvrit la Chine à de nouvelles influences: le bouddhisme bien sûr, venu d’Inde, mais ausi l’Islam (Xian compte une importante minor musulmane, les Huis), le christianisme nestorien, le manichéisme, le zoroastrisme... Une communauté juive s’implanta également dont on trouve des traces à Kaifeng.
L'âge d’or de Chang’an a duré jusqu’au début du Xe siècle.
Plusieurs empereurs ont leur tombeau dans les environs de Xian. Celui de l’empereur Jing est particulièrement bien mis en valeur avec le Musée souterrain et l’excavation de plusieurs fosses funéraires. Elles livrent nombre d’infor sur la façon dont les Chinois organisaient la vie de leurs souverains dans l’au-delà.