Photos prises à l'intérieur de la Grande Mosquée et dans les rues de Xian (province du Shaanxi).
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Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé le 30 novembre 2015 l'inclusion de la monnaie chinoise, le renminbi (ou yuan) dans les droits de tirage spéciaux (DTS). Cette mesure entrera en vigueur le 1er octobre 2016. Le yuan devient ainsi une monnaie librement utilisable comme le dollar, l'euro, la livre sterling, et le yen. Les devises qui composent les DTS doivent remplir deux critères : être émises par un pays dont les exportations sont très importantes, et être largement utilisées dans les transactions internationales. Par sa décision d'inclure le yuan dans son panier de devises, le FMI reconnaît le poids économique de la Chine et l'importance des réformes économiques engagées et accepte une meilleure représentation des pays émergents. La Chine attendait cette mesure depuis 2009. Elle ne peut donc être que satisfaite.
À sa manière, Pékin a montré l'urgence d'agir pour le climat. Le 30 novembre, la capitale chinoise a affiché une pollution record: une concentration de 976 microparticules par mètre cube d'air au lieu des 25 maximum admises par l'Organisation mondiale de la Santé.
A la veille de l'ouverture de la COP 21 à Paris, voici ce que proposait l'auteur de l'ouvrage Le capital au XXIe siècle (Seuil, 2013) pour répartir les responsabilités du dérèglement climatique et la participation de chacun au Fonds vert destiné aux pays pauvres touchés par les effets du réchauffement. Sa proposition concernant la Chine tient compte et de sa population et de la destination finale de sa production.
Extrait du blog de Thomas Piketty (Piketty.blog.lemonde.fr) daté du 28 novembre 2015 :
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Le succès du sommet planétaire sur le climat qu'accueille Paris en ce 29 novembre 2015 semble à portée de main notamment grâce à ... la Chine. Ce faisant, l'Empire du milieu devient un acteur majeur de la communauté internationale alors qu' il y a un peu plus de deux siècles, la relation de la Chine au monde, en matière de diplomatie, ne se concevait que dans le strict cadre du tribut et de l'allégeance au Fils du Ciel.
Principal pollueur mais également principale victime du changement climatique, Pékin a décidé de contribuer pleinement à la réussite de la COP 21. Pourtant la lecture de l'ouvrage d'Alain Peyrefitte, "L'empire immobile ou le choc des mondes" (Fayard, 1989) rappelle combien ce pays, lorsqu'il était au sommet de sa puissance au milieu du XVIIIe siècle, réduisait la diplomatie à la stricte allégeance au Fils du Ciel, refusant tout écart par rapport aux rites immuables et toute innovation susceptible de mettre en danger le pays le plus peuplé du monde. Ce livre d'Alain Peyrefitte n'a certes pas connu le succès de "Quand la Chine s'éveillera..." paru quelques années plus tôt et consacré à la Chine de Mao. Pourtant, il a le mérite, en s'appuyant sur les sources autant chinoises qu'occidentales, de décrire par le menu ce qu'était la diplomatie chinoise à l'époque de Qianlong, empereur de la dynastie Qing de 1736 à 1796. Le récit est celui du fiasco de la mission que George III, roi d'Angleterre, confia en 1793 à Macartney pour tenter d'ouvrir une ambassade à Pékin.
...Si vous voulez connaître le rôle des Chinois dans les deux inventions majeures qui soutiennent depuis des siècles le développement et l'expansion des connaissances, alors il faut lire L'imprimerie en Chine, Invention et transmission vers l'Occident de Thomas Françis Carter (Imprimerie nationale éditions, 2011).
Comme le demandait Etiemble, "Qui a inventé l'imprimerie, Gutenberg ou les Chinois ?" La réponse à cette question se trouve, sous forme synthétisée, en pages 223 et suivantes du livre de Carter.
...Avec son ouvrage Zhou Enlai, l'ombre de Mao (Perrin, 2010, 380 p.), Gao Wenqian nous livre un portrait tout en nuances et nettement moins flatteur du Premier ministre du Grand Timonier (1949-1976) que celui auquel nous sommes habitués aussi bien en Chine qu'en Occident. Avant de s'installer aux Etats-Unis où il devient enseignant à Columbia University (New York), Gao Wenqian collabore aux recherches qui aboutissent à la publication, en Chine, des biographies officielles de Mao Zedong et de Zhou Enlai. Ce travail lui permet d'avoir accès à l'ensemble des archives du Parti communiste chinois. En 2003 à Hong-Kong puis en 2009 aux Etats-Unis, il publie une nouvelle biographie dont ce livre, en français, est la traduction.
Comme l'explique Andrew J. Nathan dans son propos introductif à l'ouvrage, "grâce aux recherches de Gao Wenqian dans les archives secrètes du Parti, nous possédons le premier portrait véritablement humain du Premier ministre chinois. Loin de la figure de légende, Gao Wenqian éclaire le caractère d'un personnage complexe. Sorti presque intact des épreuves de la Révolution culturelle grâce à sa faculté d'adaptation aux caprices contradictoires de Mao, Zhou est aussi le dirigeant qui a réussi à renouer des relations avec l'Occident et le serviteur torturé par un sentiment de culpabilité pour avoir mis en oeuvre les projets destructeurs de son maître pendant la Révolution culturelle".
Dans son livre, Gao Wenqian montre que Zhou Enlai ne se faisait aucune illusion sur les manœuvres de Mao pour conserver coûte que coûte le pouvoir mais qu'il obéissait à une disposition profondément servile, se refusait à prendre tout risque personnel et souhaitait par dessus tout être le second dans l'ombre du chef.
Un livre décapant sur un personnage clé, encore idolâtré, du panthéon communiste chinois et qui permet de revisiter tous les épisodes de la révolution maoïste, en puisant aux sources les plus documentées de l'histoire de la Chine moderne.
De même qu'aux côtés des grandes sagesses de l'Empire du Milieu – taoïsme, confucianisme, bouddhisme – il y a les croyances locales et populaires, les arts en Chine se classent bien souvent en arts majeurs, comme la calligraphie et la peinture, et les arts populaires, éloignés de l'art des lettrés et parfaitement anonymes...
L'ouvrage de Jin Zhilin consacré à "La poupée porte-bonheur" (publié en 1989 par la Libraire You Feng) (et déniché dans un vide-grenier d'un village du Loir-et-Cher !) se base sur les papiers découpés des paysannes du Shaanxi, une région du centre de la Chine. Ils montrent la place de la religion populaire dans cette tradition.
Les poupées en question servent tout à la fois à évacuer la fatigue, à rappeler l'âme, à renvoyer les démons, à chasser la maladie, à conjurer les fléaux naturels...
Selon l'auteur, la poupée porte-bonheur , dans ses innombrables variantes, est la protectrice des Chinois, du bassin du Fleuve jaune à celui du Yangtsé, et ce depuis plusieurs milliers d'années. Sa forme la plus ancienne, primitive, ne serait autre que la forme archaïque du caractère "Ciel", forme usitée dans les inscriptions sur chaudrons de bronze des Shang-Yin (1600-1028 av. J.-C.).
Avec son dernier ouvrage Le parapluie de Simon Leys (éd. Philippe Rey, 2015, 252 p.), Pierre Boncenne nous fait redécouvrir un auteur à l’action éclatante et… une époque sinistre. Simon Leys est mort le 11 août 2014.
...L’auteur de Le Président Mao est mort nous parle de son prochain roman et de l’état de la littérature en Chine.
Natif de la province chinoise du Hubei, Du Qinggang est l’auteur du best-seller Le Président Mao est mort, paru en 2002 chez Desclée du Brouwer. L’écrivain, parfaitement francophone, est également le président de l’Institut des Langues étrangères de l’Université de Wuhan où il enseigne la littérature comparée. Il nous a reçu début mai dans son village natal de Xiong, où il vient régulièrement se ressourcer. Ce village est situé à 70 km de Wuhan, immense métropole industrielle de la Chine, aussi connue comme la « petite France », notamment pour la qualité de son enseignement du français et la présence du constructeur automobile PSA.
Le succès de votre ouvrage Le Président Mao est mort, paru en 2002 en France, a-t-il eu des conséquences sur votre vie d’écrivain ?
...Paysan à la retraite, M. Xiang ne veut pas quitter sa maison traditionnelle, toute en pierres et à l’entrée surmontée de l’immense caractère « fu » signifiant « bonheur » en chinois. À l’intérieur, une immense peinture de Mao Zedong et Zhou Enlai avec, au pied, bougies et fleurs de lotus en plastique, en signe de vénération… Illustration du fait que « de nos jours, pour certaines couches sociales, Mao est devenu une sorte de bouddha », comme l’écrit Du Qinggang, auteur du best-seller Le Président Mao est mort, paru en 2002 aux éditions Desclée de Brouwer.
Mais les demeures encore habitées du village ancien de Xiong, vieux de six cents ans, se comptent sur les doigts de la main. Les herbes folles ont envahi les sentes courant entre des bâtisses simples, au charme bien réel avec leurs pierres sculptées et leurs calligraphies. C’est que ces dernières années, la plupart des habitants sont partis travailler dans l’industrie à Wuhan ou Chongqing, deux immenses et proches métropoles à moins qu’ils ne se soient installés dans la nouvelle bourgade construite à deux kilomètres, là où se trouvent commerces et services de proximité.
Voici dix conseils pour toute entreprise désireuse de travailler avec des Chinois. Conseils qui mettent l'accent sur une prise en compte de la manière de penser et de faire chinoise.A bon entendeur salut !
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C’est une belle exposition de photos, Un train pour le Yunnan, que présente de février à avril 2015 le musée Guimet autour de la construction, dans les années 1900, de la vertigineuse ligne de chemin de fer longue de 470 km, reliant Lao-Cai en Indochine à Yunnan-fu (depuis devenue Kunming), capitale de la province chinoise du Yunnan. L’exposition présente des photographies de Georges-Auguste Marbotte (1861-1936) léguées au musée en 2014, agréablement complétées par celles d’Auguste François, ancien consul de France au Yunnan de 1900 à 1904. Les photos reprises dans ce billet sont de Marbotte et les figures sont extraites de "Le chemin de fer du Yunnan Vol. 1et II, Paris, Imprimerie G. Goury).
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« Nous ne sommes plus dominants, et notre pensée s’essouffle. La pensée chinoise est complexe et adaptée au monde d’aujourd’hui, elle tend d’ailleurs à se répandre chez les émergents, qui trouvent féconde et adaptée cette pensée paradoxale. Ne faisons pas l’erreur de ne pas l’étudier, la pénétrer et la comprendre pour en tirer tous les enseignements utiles à notre propre gouverne », tel était le message adressé aux hommes d’affaires français réunis le 12 février à Paris par la Fondation Prospective & Innovation. Instructif.
Extrait de : Verbatim du colloque « Quel destin commun pour les entreprises françaises et chinoises ? » organisé le 12 février 2015 par la Fondation Prospective & Innovation présidée par Jean-Pierre Raffarin.
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Le concept de "tangxia", porté par des intellectuels confucianistes contemporains comme Zhao Tingyang (notre photo), est-il porteur d'une gouvernance mondiale « sans exclus », permettant de dépasser les égoïsmes nationaux qui mettent en péril notre planète ou est-il lui-même un levier du nationalisme chinois ? Pour se faire une opinion sur le sujet, voici trois extraits qui éclaireront la lanterne de chacun.
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Quand elle interprète une « Pluie de fleurs », ou encore la « Lune sur le mont Guan » ou bien « Le chant du pêcheur ivre au crépuscule », Li-Yu You effleure à peine son Guqin pour un délicat dialogue avec les éléments. Tendez l'oreille car cette musique est légère comme le vent.
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Merci à tous les lecteurs de ce blog. Vous m'avez accompagnée tout au long de ce deuxième voyage en Chine, qui, du 12 mai au 14 juillet 2014, m'a permis de découvrir six provinces chinoises (Yunnan, Sichuan, Guangxi, Guangdong, Zhejiang et Jiangsu) ainsi que l'immense ville de Shanghai... Vous avez été mes fidèles compagnons de voyage. Ce blog continuera sous une forme nouvelle, à réfléchir... En attendant, je file à l'aéroport prendre l'avion qui me ramènera vers notre douce France...
Le Musée de la soie de Hangzhou (Zhejian) et le Musée de Shanghai possèdent de magnifiques vêtements de soie portés par les anciens empereurs de Chine et les hauts fonctionnaires de l'Empire...
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