Echecs, dames, dominos, cartes, yo-yo, cerfs volants : les Chinois aiment jouer, chez eux, dans la rue, les parcs ou les jardins. Certains de ces jeux ont été inventés il y a des milliers d’années…
Le tangram
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Echecs, dames, dominos, cartes, yo-yo, cerfs volants : les Chinois aiment jouer, chez eux, dans la rue, les parcs ou les jardins. Certains de ces jeux ont été inventés il y a des milliers d’années…
Le tangram
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À Quanzhou (Fujian), le terme qui désigne les marionnettes à fils, ka-lé (kuilei en mandarin) veut dire aussi « cérémonie du bonheur » (jiali en mandarin). Avec elles, nous remontons aux sources rituelles de l’opéra chinois.
Au-delà des célèbres ombres chinoises, la marionnette est utilisée en Chine depuis deux mille ans sous ses variantes universellement répandues, à baguettes, à gaine et à fils.
...Nous devons à la Chine quatre inventions majeures : la poudre à canon, la boussole, l’imprimerie et le papier. C’est dans ce pays où l’idée d’entrelacer finement des fibres, de les lier ensemble avec de la colle pour en constituer une sorte de toile à la surface unie, est apparue précocement. L’invention du papier allait permettre aux Chinois de faire de l’écrit l’une des valeurs fondamentales de leur civilisation comme l’a révélé en 1900 la grotte de Dunhuang (Gansu) murée vers l’an 1000 pour protéger des milliers d’anciens manuscrits.
La pratique des offrandes dans la Haute Antiquité s’est accompagnée de la création de vases rituels en bronze aux formes élaborées, dont l’usage s’est renouvelé à l’époque impériale du Xe au XIXe siècle
La découverte de la fonte du bronze en Chine vers le XVIIIe siècle avant J.-C. marque le premier et lent essor de la civilisation chinoise depuis le Néolithique jusqu’à 500 avant J.-C. Elle sera suivie par la découverte de la fonte du fer qui entraînera un développement rapide de l’agriculture.
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Voici la liste chronologique des dynasties chinoises avec une chronologie comparée de la France
Le 8 août 1966, le Comité central du Parti communiste chinois décida de lancer la « Révolution culturelle » comme nouvelle étape de la révolution socialiste, avec pour mot d’ordre : « combattre et écraser ceux qui détiennent des postes de direction mais se sont engagés dans la voie capitaliste ».
Mao Zedong s’appuie dans l’armée sur Lin Biao qui fait de plus en plus ouvertement figure de dauphin. Madame Mao (Jiang Qing) développe des positions ultra-gauchistes, en particulier dans le domaine culturel (elle transformera quatre pièces traditionnelles de l’Opéra de Pékin en diatribes révolutionnaires qui seront bientôt les seuls spectacles autorisés). Le maire de Pékin, Peng Zhen , est accusé de critiquer la pensée de Mao Zedong sur l’art et la culture. Il disparaît progressivement de la vie officielle.
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Depuis l’arrivée des communistes au pouvoir en Chine, cinq générations de dirigeants se sont succédé.
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Xi Jinping est depuis novembre 2012 secrétaire général du Parti communiste chinois et depuis mars 2013 président de la République. En Chine, « le parti c’est le pouvoir et le pouvoir, c’est le parti ».
Suite à la mise en place d’un planning familial très contraignant et à l’instauration de la politique de l’enfant unique en 1979, la population chinoise vieillit.
La population des 15-60 ans, c’est-à-dire la population active, après avoir augmenté de 359 millions entre 1980 et 2010, va se stabiliser aux alentours de 2015 avant de diminuer jusqu’à 2035, explique au Monde Françoise Lemoine, économiste conseiller au CEPII.
...La civilisation chinoise est la plus ancienne civilisation vivante. Pour Simon Leys, la Chine « est l’autre pôle de l’expérience humaine ».
Au cours de son histoire, l’Empire chinois a accordé la primauté aux hommes de lettres, aux artistes et aux scientifiques. La classe marchande et les militaires exerçaient peu d’influence. La civilisation chinoise s’est étendue par rayonnement et par absorption plus que par invasions et par guerres. Il ne faut pas oublier que les Han représentent 92% de la population bien qu’il y ait environ 55 langues parlées en Chine. Le hanyu (la langue des Han) aussi appelé mandarin est la « langue commune à tous » (putonghua) depuis l’arrivée au pouvoir du Parti communiste.
Le milieu duquel ont émergé les langues de la Chine archaïque et les constructions mentales qui les accompagnent est le lœss dense et doux du fleuve Jaune (Huanghe) au nord de même que les terres fertiles charriées par les tumultes du fleuve Bleu (Yangzi) au sud. L’élevage ne s’est pas développé contrairement à d’autres régions du monde comme le Moyen-Orient. Très tôt, dès le VIIIe millénaire av. J.-C, le paysan chinois fut un observateur patient de la nature. Selon Elisabeth Martens, « le rapport de l’humain à son environnement n’était pas de subordination mais de mise en phase, de connivence, voire d’identification.
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« S’enrichir n’est en soi ni un but, ni un mal, mais un fait naturel aussi évident qu’éduquer ses enfants ou entretenir ses parents devenus vieux », écrit Cyrille Javary.
Comme la cuisine, le rapport que les Chinois ont à l’argent s’inscrit dans la nécessité de « vivre » malgré les difficultés, « vivre » dépassant de loin d’assurer sa propre vie.
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La Chine est-elle déjà le nouveau géant planétaire du brain power, le pouvoir des cerveaux ?
On assiste en Chine depuis un demi-siècle à une incroyable élévation du niveau éducatif des individus. Le taux d’alphabétisation a grimpé à 90% de la population entre 1980 et 2010. La Chine de Mao a mis en place une véritable éducation de masse et généralisé la scolarisation des filles. Des écoles primaires ont été ouvertes dans tous les villages conquis avant même la libération et la parité garçons-filles était une règle. Cet effort éducatif a constitué une condition essentielle de la réussite de l’ouverture économique des années 1980.
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Entre 1949, date de l'arrivée au pouvoir du Parti communiste et 1979, date de l'ouverture, la population chinoise a pratiquement doublé, passant de 500 millions à un milliard d'habitants pour atteindre 1,3 milliard d'habitants en 2013.
Selon Jean-Luc Domenach, la Chine est sortie du totalitarisme pour entrer dans une « autocratie développementale ».
Une des pages les plus tragiques de l'histoire moderne de la Chine, sur laquelle le gouvernement chinois continue de rester muet...
Extrait de Stèles, la Grande Famine en Chine (1955-1961), de Yang Jisheng, Seuil, 2008, p.23
"36 millions de morts de faim [en Chine entre 1955 et 1962, chiffre établi selon diverses sources], qu'est-ce que cela représente ? Cela équivaut à 450 fois le nombre de morts le 9 août 1945 sous la bombe atomique de Nagasaki. Cela représente 150 fois le nombre de victimes du tremblement de terre de Tangshan le 28 juillet 1976. Cela dépasse le nombre de morts de la Première Guerre mondiale qui n'a fait "que" 10 millions de morts entre 1914 et 1918, soit en moyenne moins de deux millions de morts par an.
Selon le dernier rapport publié par le département des affaires économiques et sociales des Nations unies, intitulé Perspectives de la population mondiale, révision de 2012 (ce document est actualisé tous les deux ans), en 2100, la Chine ne compterait plus que 1,08 milliard d’habitants (contre 1,38 milliard aujourd’hui); elle serait dépassée par l’Inde, qui amorcerait alors tout juste un recul avec 1,55 milliard d’habitants.
Extrait de Stèles, la grande famine en Chine 1958-1961, de Yang Jisheng, Seuil, 2008, pp. 575-589 (livre non publié en Chine).
" Pourquoi personne n’a dénoncé les mensonges extravagants sur les hauts rendements des satellites ? Pourquoi des dizaines de millions de personnes sont-elles mortes de faim sans être secourues ? Pourquoi la politique qui a conduit à la famine a-t-elle duré trois ans ? Pourquoi les cadres ont-ils pu traiter le peuple avec autant de cruauté ? Pourquoi la majeure partie des victimes de la faim ont été les paysans qui produisaient l’alimentation du pays ?
L’exilée, Vent d’est Vent d’ouest… je termine la lecture de ces deux livres de Pearl Buck, cette romancière américaine arrivée en Chine à l’âge de trois mois avec ses parents missionnaires (elle quitta la Chine en 1927) et qui devint Prix Nobel de Littérature en 1938. Lectures de jeunesse, oubliées, lectures revisitées...
Selon Le Monde du 4 septembre 2013, le chinois gagne du terrain en France.
35 500 collégiens et lycéens et 4 500 écoliers débuteront ou reprendront les cours de chinois à la rentrée 2013, soit 10 % de plus qu'en 2012 et 400 % de plus qu'il y a dix ans. Orientation et avenir professionnel expliquent en partie ce choix. Dans l'enseignement supérieur aussi, la langue la plus parlée de la planète gagne du terrain :18 000 jeunes Français ont choisi de l'étudier dans 150 instituts, grandes écoles et universités. La Chine est devenue la première destination des expatriés devant les Etats-Unis et la Grande-Bretagne alors qu'elle occupait la sixième position il y a seulement quinze ans.