C'est le moyen pour moi d'échanger sur la Chine, de faire partager mes voyages en Chine, des lectures sur la Chine, des analyses, des impressions, d'aller au-delà des peurs qu'inspire ce grand pays si entreprenant en essayant de comprendre ses propres craintes, ses propres défis mais aussi de pointer les questions qu'il soulève. Nous aurons peut-être ainsi l’occasion de faire un bout de chemin ensemble.
Voici une collection de bonsaïs, découverte, un peu par hasard, dans les jardins du musée des Minorités de Kunming...
Le mot d'origine japonaise bonsaï provient du chinois pensai, qui signifie "prendre soin d'une plante dans un pot". Dans la tradition chinoise, il peut comporter un ou des rochers de façon à créer un paysage. Dans ce cas, les Chinois les appellent "penjing" (盆景) (photos ci-dessous). Ils furent les premiers à cultiver des arbres en pot dans un but esthétique sous la dynastie des Han (-206 à 220). En 1971, des archéologues ont découvert dans la tombe du prince Zhang Huai, décédé en 705 sous la dynastie Tang, une fresque montrant entre autres un vase en forme de lotus contenant un arbre nain avec des feuilles vertes et des fruits rouges. En Chine comme au Japon, les bonsaïs sont considérés comme des objets d'art. Le plus vieux bonsaï connu, toujours visible au musée Takagi bonsaï de Tokyio, daterait de l'an 1500.
Trois "penjing", bonsaïs avec roche, vus dans une maison à Jianshui (sud du Yunnan).