C'est le moyen pour moi d'échanger sur la Chine, de faire partager mes voyages en Chine, des lectures sur la Chine, des analyses, des impressions, d'aller au-delà des peurs qu'inspire ce grand pays si entreprenant en essayant de comprendre ses propres craintes, ses propres défis mais aussi de pointer les questions qu'il soulève. Nous aurons peut-être ainsi l’occasion de faire un bout de chemin ensemble.
Jianshui, une petite ville du sud-Yunnan, à l'architecture traditionnelle magnifiquement conservée, abrite l'un des trois plus grands temples confucéens de Chine.
On entre dans le temple confucéen de Jianshui par une porte monumentale donnant sur un lac peuplé de lotus et de carpes. Ce temple est le troisième en importance de toute la Chine après celui de Qufu, la ville natale de Confucius, dans l'actuelle province de Shandong, et après celui de Pékin. Construit en 1285, le temple de Jianshui comporte plusieurs cours bordées d'essences rares. Le bâtiment principal est appelé Dachengdian, soit en français, " la Salle du grand accomplissement". Contrairement aux temples taoïstes ou bouddhistes, les temples confucéens n'abritent généralement pas d'idoles mais honorent les "douze philosophes", héritiers de la pensée de Confucius, parmi lesquels Mencius. Le temple de Jianshui fit office d'école pendant près de 750 ans, avec une telle réussite que plus de la moitié des candidats du Yunnan reçus aux examens impériaux durant cette période venaient de Jianshui.