C'est le moyen pour moi d'échanger sur la Chine, de faire partager mes voyages en Chine, des lectures sur la Chine, des analyses, des impressions, d'aller au-delà des peurs qu'inspire ce grand pays si entreprenant en essayant de comprendre ses propres craintes, ses propres défis mais aussi de pointer les questions qu'il soulève. Nous aurons peut-être ainsi l’occasion de faire un bout de chemin ensemble.
Il fait très chaud à Shanghai en ce mois de juillet 2014 et de violents orages éclatent en fin de journée. Capitale économique de la Chine actuelle, résolument tournée vers le futur, Shanghai fut au XIXe un port où Anglais, Français et Américains, grâce à l'établissement de concessions territoriales, développèrent le commerce de l'opium, de la soie et du thé et installèrent d'importants établissements financiers. Shanghai devint synonyme d'exploitation et de vice. Ses innombrables fumeries d'opium, salles de jeux et maisons closes, contrôlées par des gangs formaient le centre de la vie locale. C'est à Shanghai que le Parti communiste chinois fut créé en 1921. En accédant au pouvoir en 1949, les communistes détruisirent les taudis, désintoxiquèrent des centaines de milliers d'opiomanes, supprimèrent le travail des enfants et l'esclavage. En 1990, dans le cadre de la politique d'ouverture, le gouvernement chinois décida de lancer de nouveaux projets économiques à Pudong sur la rive est du Huangpu, le fleuve qui traverse Shanghai. Depuis, son économie s'est envolée. La ville compte 23 millions d'habitants.