C'est le moyen pour moi d'échanger sur la Chine, de faire partager mes voyages en Chine, des lectures sur la Chine, des analyses, des impressions, d'aller au-delà des peurs qu'inspire ce grand pays si entreprenant en essayant de comprendre ses propres craintes, ses propres défis mais aussi de pointer les questions qu'il soulève. Nous aurons peut-être ainsi l’occasion de faire un bout de chemin ensemble.
Ces masques tibétains de la région de Shangrila, découverts au musée des Minorités du Yunnan à Kunming, sont utilisés pour les danses sacrées. Ils représentent deux divinités du panthéon bouddhiste tibétain : Mahakata (orné de têtes de mort), un dieu protecteur contres les calamités, et Qiangmu, le dieu de l'eau.
L'extrême nord-ouest du Yunnan, où se trouve la région de Shangrila (préfecture autonome tibétaine de Diqing) et où se dressent plusieurs sommets dépassant les cinq mille mètres d'altitude, fait partie de l'aire culturelle tibétaine. La population tibétaine de cette région, environ cent-vingt mille personnes, constitue l'une des vingt-cinq minorités du Yunnan. Le relief montagneux de cette province, aux vallées très encaissées, a tenu isolée chacune des minorités, ce qui explique le maintien de leurs traditions jusqu'à l'époque contemporaine.