C'est le moyen pour moi d'échanger sur la Chine, de faire partager mes voyages en Chine, des lectures sur la Chine, des analyses, des impressions, d'aller au-delà des peurs qu'inspire ce grand pays si entreprenant en essayant de comprendre ses propres craintes, ses propres défis mais aussi de pointer les questions qu'il soulève. Nous aurons peut-être ainsi l’occasion de faire un bout de chemin ensemble.
La légende dit que c'est un moine qui fabriqua la première théière avec l'argile mauve (zi sha) de Yixing (province du Jiangsu).
Très chargée en fer, poreuse, offrant une bonne résistance aux chocs, et conservant bien la chaleur, l'argile de Yixing est travaillée depuis le Xe siècle (dynastie Ming) par les potiers locaux pour fabriquer des théières, devenues objets de collection dans toute la Chine et même hors de ses frontières.
Des artistes se sont illustrés au cours des siècles comme Jiang Rong, Huang Yulin et Wu Yungen.
Durant les dynasties Ming et Qing, ces théières étaient très appréciées des empereurs, en particulier Kangxi, Yongzheng et Qianlong. Les photos présentent quelques-unes des pièces les plus remarquables conservées au Musée de la Céramique de Yixing (Taoci Bowuguan) qui se trouve à une quinzaine de kilomètres de Yixing et où de nombreuses boutiques présentent des créations actuelles.
Les théières de Yixing s'utilisent avec du thé noir ou du thé oolong ainsi que les thés Pu'er. Elles ont comme propriété de conserver une partie du tanin (culottage). Il ne faut donc pas les nettoyer avec du savon mais simplement les laver à l'eau claire et n'utiliser qu'une variété de thé par théière. C'est ainsi qu'elles offrent un concentré de la saveur de chaque thé, pour le plus grand bonheur des amateurs !