C'est le moyen pour moi d'échanger sur la Chine, de faire partager mes voyages en Chine, des lectures sur la Chine, des analyses, des impressions, d'aller au-delà des peurs qu'inspire ce grand pays si entreprenant en essayant de comprendre ses propres craintes, ses propres défis mais aussi de pointer les questions qu'il soulève. Nous aurons peut-être ainsi l’occasion de faire un bout de chemin ensemble.
Le 4 juin prochain marquera le vingt-cinquième anniversaire des événements de Tiananmen. Mais la jeunesse chinoise ignore tout de ce qui s'est passé ce jour-là et n'a aucun moyen de s'informer puisque le gouvernement chinois maintient un silence total sur ces événements, nous indique un jeune Chinois de dix-neuf ans rencontré à Lijiang ce week-end.
A Pékin, des dizaines de militants ont été arrêtés, assignés à domicile ou interrogés par la police au cours des dernières semaines pour avoir tenté de rendre hommage aux centaines ou aux milliers de militants sans armes qui ont été blessés ou tués lors de la répression de juin 1989, selon un communiqué d'Amnesty International en date du 28 mai 2014. Selon la presse de Hong-Kong, tous les dispositifs de sécurité ont été renforcés à l'approche du vingt-cinquième anniversaire. Cette attitude du gouvernement chinois contredit les déclarations du président Xi Jinping en faveur d'une plus grande ouverture.
Parmi les personnes arrêtées, figurent l'avocat spécialiste des droits humains Pu Zhijiang et la journaliste de premier plan Gao Yu. Ding Zilin, porte-parole des Mères de Tiananmen, a hété assignée à résidence selon Amnesty International.