C'est le moyen pour moi d'échanger sur la Chine, de faire partager mes voyages en Chine, des lectures sur la Chine, des analyses, des impressions, d'aller au-delà des peurs qu'inspire ce grand pays si entreprenant en essayant de comprendre ses propres craintes, ses propres défis mais aussi de pointer les questions qu'il soulève. Nous aurons peut-être ainsi l’occasion de faire un bout de chemin ensemble.
Hangzhou, la capitale du Zhejiang possède, certainement comme beaucoup d'autres villes chinoises, une "maison du théâtre d'ombre", à la fois salle de spectacle et petit musée. Le jour de notre passage, elle accueillait un groupe d'écoliers pour une représentation, donnée en présence des parents.
La Chine est réputée pour être le berceau du théâtre d'ombre. En effet, les documents les plus anciens attestant de cette forme de spectacle nous viennent de ce pays. Dans l'ouvrage Ombres et Silhouettes d'Hetty Parl, Jack Botermans et Pieter van Delft, on cite un document datant de 121 avant Jésus-Christ et d'autres du XIe siècle. Les figurines chinoises mesurent environ trente centimètres de hauteur et sont composées de 8 à 12 pièces différentes. Elles sont en cuir finement découpé et mis en couleur. Les têtes des personnages sont amovibles et permettent donc de mettre en place des changements vestimentaires pour les marionnettes. Elles offrent un contraste saisissant selon qu'elles sont projetées (coloréees, lumineuses) ou non (ternes et sans attrait).
Les figurines sont projetées sur un écran composé d'une toile et éclairé. Un petit orchestre ou de la musique viennent appuyer la mise en scéne.
Le répertoire ancien reprenait des légendes traditionnelles ou religieuses, des drames ayant eu lieu entre des dieux, des histoires magiques. Aujourd'hui, les pièces sont tirées essentiellement du folklore local ou de l'imagination des enfants.