I
...
Début de la reproduction en ma possession en format accordéon (titre calligraphié en caractères sigillaires), présenté ci-dessous en neuf photos, mais qui, en réalité, est continu.
Achetée l'an dernier pour quelques yuans dans un village du Sud de la Chine, cette vieille reproduction sur tissu cartonné, au format accordéon, d'un ancien rouleau grandeur nature, m'avait quelque peu intriguée et surtout ne m'avait pas dévoilé tous ses secrets. Quelques recherches plus tard, ma curiosité est comblée !
"Le Jour de Qingming au bord de la rivière" est un tableau remarquable à plusieurs titres. D'abord par sa taille : 24,8 cm de hauteur pour 5,28 m de longueur ! L'original est un rouleau à main horizontal qui se lit de droite à gauche. Il faut donc "marcher" pour découvrir la ville qu'il représente. On y accède par sa campagne, puis on longe la rivière (plutôt le canal) qui la traverse. On emprunte alors ses ponts et ses ruelles pour découvrir la foule d'artisans, de commerçants, de paysans qui l'animent et enfin, on franchit sa porte monumentale pour en ressortir, croisant quelques caravanes chargées de denrées en provenance de la route de la Soie.
Impossible donc de saisir le tableau d'un seul regard. Ce serait ne rien voir de la vie grouillante de cette cité (représentée le jour de la fête de Qingming, la fête des morts, très animée semble-t-il !), ne pas repérer les 814 personnages, 60 animaux, 28 bateaux, 20 véhicules en tous genres, 170 arbres et 30 bâtiments qui composent le tableau. Ce serait aussi ne rien comprendre à cette ancienne capitale de Bianjing (devenue Kaifeng) au temps des Song du Nord, représentée sur cette peinture du XIIe siècle généralement attribuée au peintre Zhang Zeduan (1085-1145).
En Occident, qui connaît Wang Xizhi, celui qu'on appelle en Chine le "Sage de la Calligraphie" (shusheng, 书圣)? Tout au plus quelques historiens de l'art ou quelques sinologues. Pourtant depuis le IVe siècle apr. J.-C., il est un modèle à suivre pour des générations de calligraphes...
Reconnu comme le plus grand maître de tous les temps, Wang Xizhi (303-361) a vécu sous la dynastie des Jin orientaux. Il s'est notamment rendu célèbre pour sa "Préface du Pavillon de l'Orchidée" (photo ci-dessus), la plus connue des pièces de calligraphie chinoise, rédigée en demi-cursive.
Ventripotent et souriant, Milefo, Messie bouddhiste, légende chinoise...
(Texte rédigé avec l'aide de Wikipedia, photos réalisées par mes soins dans différentes régions de Chine)
En Chine, le Messie bouddhique, Metraya (mot sanscrit signifiant "bienveillant") prend le nom de Milefo 弥勒佛 ou Milepusa 弥勒菩萨. Selon la tradition, il règne actuellement au paradis "Tusita" en tant que Bodhisattva. Il doit revenir dans la sphère humaine pour y être un bouddha d'amour bienveillant en un âge d'harmonie, afin de rehausser le bien-être du monde.
Selon le South China Morning Post, le grand quotidien de Hong-Kong, cité par le magazine français Courrier international dans son édition du 27 septembre 2018, la stratégie Made in China 2025 (MIC 2025) qui vise à faire monter en gamme l'industrie chinoise, irrite particulièrement les Etats-Unis. Moins par ses ambitions que par le soutien direct que lui apporte Pékin.
Source : South China Morning Post, 10 septembre 2018, repris par Courrier international du 27 septembre 2018.
En août, Redcore, une start-up chinoise peu connue, annonçait avec fierté avoir "brisé le monopole américain" en développant un navigateur web inédit. Mais la gloire de l'entreprise pékinoise a été de courte durée: il est vite apparu que le logiciel contenait des traces de Google Chrome et Redcore a dû brusquement faire machine arrière. Cet incident illustre, du point de vue des Occidentaux, ce qu'ils estiment être une stratégie délibérée de Pékin pour obtenir, de force, des transferts de technologies et procéder à des vols de propriété intellectuelle. Pour la Chine, il constitue un rappel du gouffre qui la sépare des Etats-Unis dans sa quête pour devenir une superpuissance technologique.