C'est le moyen pour moi d'échanger sur la Chine, de faire partager mes voyages en Chine, des lectures sur la Chine, des analyses, des impressions, d'aller au-delà des peurs qu'inspire ce grand pays si entreprenant en essayant de comprendre ses propres craintes, ses propres défis mais aussi de pointer les questions qu'il soulève. Nous aurons peut-être ainsi l’occasion de faire un bout de chemin ensemble.
Contrairement à l'Europe ancienne, celle des Grecs et des Romains, la Chine, depuis les temps les plus reculés, a toujours accordé la plus haute importance à l'éducation et à la formation intellectuelle de son élite. Un système de concours et donc de préparation aux concours fut mis en place dés -1200 avant J.C. par le pouvoir impérial, servant à l'admission aux charges gouvernementales. L'étude d'un certain nombre d´auteurs classiques dont Confucius et Mencius, servait de base à l'éducation intellectuelle et morale des fonctionnaires-lettrés, les fameux mandarins. En règle générale les hautes fonctions de l'Empire n'étaient donc ni héréditaires ni monnayables ni ne s'octroyaient par faveur sauf aux périodes décadentes de l'histoire de la Chine. Les mandarins étaient reconnaissables à leur tenue vestimentaire (plastron, bouton sur leur coiffe indiquant leur grade...). Mais la formation trop littéraire des lettrés sembla inadaptée au début du XXe siècle face au déclin de la Chine et à la supériorité technique et scientifique des puissances occidentaleś. Le système des examens impériaux fut aboli au début des années 1910 et l'on commença à envoyer des étudiants étudier en Europe et aux États-Unis. À Nanjing, il existe un musée des examens impériaux.