La civilisation chinoise est la plus ancienne civilisation vivante. Pour Simon Leys, la Chine « est l’autre pôle de l’expérience humaine ».

Au cours de son histoire, l’Empire chinois a accordé la primauté aux hommes de lettres, aux artistes et aux scientifiques. La classe marchande et les militaires exerçaient peu d’influence. La civilisation chinoise s’est étendue par rayonnement et par absorption plus que par invasions et par guerres. Il ne faut pas oublier que les Han représentent 92% de la population bien qu’il y ait environ 55 langues parlées en Chine. Le hanyu (la langue des Han) aussi appelé mandarin est la « langue commune à tous » (putonghua) depuis l’arrivée au pouvoir du Parti communiste.

Le milieu duquel ont émergé les langues de la Chine archaïque et les constructions mentales qui les accompagnent est le lœss dense et doux du fleuve Jaune (Huanghe) au nord de même que les terres fertiles charriées par les tumultes du fleuve Bleu (Yangzi) au sud. L’élevage ne s’est pas développé contrairement à d’autres régions du monde comme le Moyen-Orient. Très tôt, dès le VIIIe millénaire av. J.-C, le paysan chinois fut un observateur patient de la nature. Selon Elisabeth Martens, « le rapport de l’humain à son environnement  n’était pas de subordination mais de mise en phase, de connivence, voire d’identification.

Au cours de l’histoire de la langue chinoise, les mots composés de plusieurs syllabes signifiantes et invariables se sont multipliés à mesure qu’apparaissaient de nouvelles techniques, de nouveaux outils ou de nouveaux matériaux. Ils constituent actuellement 90% du vocabulaire chinois.

EN SAVOIR PLUS :

Qui sont les Chinois ? Pensées et paroles de Chine, Elisabeth Martens, éd. Max Milo, 2013.