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La peinture classique chinoise de paysage, en soi si fine, si belle, comporte une dimension philosophique qui en fait sa valeur essentielle. Un écrivain d'origine chinoise, membre de l'Académie française, François Cheng, auteur de " Vide et plein, le langage pictural chinois (Seuil), en parle ainsi : 

(extraits) :

Le Vide n'est pas seulement l'état suprême dans lequel on doit tendre (...) le Vide vise la Plénitude. Dans l'ordre du réel, le Vide a une représentation concrète : la vallée. Celle-ci est creuse et, dirait-on, vide. Pourtant elle nourrit et fait pousser les choses. L'image de la vallée est liée à celle de l'eau. L'eau, comme les souffles, apparemment inconsistante, pénètre partout et anime tout... Et c'est dans ce contexte à la fois philosophique et esthétique qu'intervient l'élément central : le trait de pinceau (...) trait d'union entre l'homme et le surnaturel. Il est un et multiple. Le trait est à la fois le Souffle, le Yin-yang, le Ciel-Terre, les Dix mille êtres, tout en prenant en charge le rythme et les pulsions secrètes de l'homme.

 

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