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Quand elle interprète une  « Pluie de fleurs », ou encore la « Lune sur le mont Guan » ou bien « Le chant du pêcheur ivre au crépuscule », Li-Yu You effleure à peine son Guqin pour un délicat dialogue avec les éléments. Tendez l'oreille car cette musique est légère comme le vent.

La cithare qin ou guqin est l’un des plus anciens instruments chinois à cordes pincées. Mentionnée dans le Canon des poèmes, l’un des plus anciens écrits chinois, la pratique du qin s’est répandue des couches populaires à la cour impériale, de la noblesse aristocratique aux classes cultivées pour devenir, dès l’époque de Confucius, l’un des instruments privilégiés des lettrés.

La musique du qin allie dans un jeu subtil les forces complémentaires du plein et du vide. Les mélodies font le plus souvent allusion à des descriptions de la nature.

Considéré traditionnellement comme un instrument avant tout soliste, le guqin peut également être accompagné par la flûte droite xiao ou le chant. De nombreuses pièces traditionnelles chantées s’inspirent des poésies des grands lettrés.

Diplômée de l’Institut national des Arts de Taiwan, Li-Yu You était de passage à Paris ce 18 janvier 2015, invitée à l'occasion du Nouvel An chinois par l’Institut Confucius de Paris, situé au sein de l’université Paris-Diderot. Chargée des cours de guqin, de recherche ethnomusicologique et d’histoire esthétique sur la musique chinoise à l’Université Foguang et à l’Université nationale des Arts à Taïwan, elle enseigne actuellement en France à l’Université d’Artois et poursuit des recherches à l’Université Paris-Sorbonne sur les pratiques de la cithare chinoise à l’époque des Tang (618-907).