« Le mécontentement exprimé par les intellectuels envers le chinois à la fin du XIXe siècle sensibilisa le public aux insuffisances supposées ou réelles de la langue et créa par la suite dans l’opinion publique une inclination au changement qui devait être largement exploitée par les révolutionnaires de tous bords, ce qui entraina un phénomène curieux : ce sont surtout les politiques, plutôt que les linguistes professionnels, qui se chargèrent de l’élaboration et de la mise en œuvre des projets de réforme de la langue chinoise ».

Extrait de : La pensée en Chine aujourd’hui  sous la direction d’Anne Cheng – « Identité de la langue, identité de la Chine, contribution de Chu Xiaoquan »,  p.287, Paris, Editions Gallimard, coll. Folio essais, 2007.